L’écluse est un ouvrage séparant 2 plans d’eaux ayant des régimes différents, et offre la possibilité aux véhicules maritimes de passer grâce aux mécanismes de manœuvres implantés. L’implémentation de portes fermant un sas, vannes et de divers éléments mobiles au sein du système hydraulique permettent de retenir l’eau à un certain niveau, et ce contrôle de la pression hydrostatique est la clé pour
franchir une é
cluse.
La traversée du canal à travers l’utilisation de l’eau d’entrée en amont vers la sortie de celle-ci en aval libère les vaisseaux sans consommer de l’énergie, et la réglementation ou recommandation appliquée au passage d’une écluse est notamment établie selon les caractéristiques du bateau souhaitant passer.
Passer une écluse : connaître la navigation fluviale
Le franchissement d’une dénivellation sans mettre en danger l’embarcation et ses passagers est directement préparé à l’approche de l’écluse. En effet, le signalement doit être observé par l’
éclusier en service, car celui-ci est responsable de la Police de navigation et de la gestion de la voie d’eau. La coordination des manœuvres de sassement est donc à sa charge à travers des directives précises, mais l’agent peut aussi être remplacé par un système automatisé équipé de télécommandes pour préparer le bassin.
Le maniement du vaisseau reste la responsabilité du voyageur, et il devra tenir compte des signalisations au niveau des écluses avant de s’engager. Le bateau doit en outre être amarré avec un moteur au point mort, et l’opération devra être adaptée en fonction de la variation du niveau d’eau causé par le sassement.
Il faut également noter que les plaisanciers sont conseillés de
franchir une ecluse en groupe afin d’économiser de l’eau. Des avis fixent d’ailleurs le mode de groupage ainsi que le temps d’attente durant les pénuries, qui est fixé à 20 minutes en moyenne en période normale.
Les bateaux devront également se tenir à une distance de 50 mètres de l’écluse, et ils seront tenus d’attendre le feu vert du dispositif ou de l’éclusier avant de dépasser la marque rouge sur le bajoyer. Attention, la prudence doit être doublée dans le cas de transport d’enfants, et la traversée de l’écluse ne doit pas être considérée comme une halte.
Respecter les priorités de passage
Le franchissement de l’écluse est également régulé par une priorité de passage afin de rapidement faire passer les engins flottants requis pour des situations d’urgence. Les péniches ainsi que les bâtiments opérant au nom du Services de la
navigation (police, incendie, douane, etc.) ou servant de transports de marchandises sont généralement favorisés, et ils passeront en premiers lorsqu’ils sont pourvus d’une autorisation. Dans le cas contraire, la priorité de passage est automatiquement établie par l’ordre d’arrivée des barques à l’écluse sans tenir compte de la catégorie de bateau.
L’accord de l’éclusier demeure indispensable pour toutes manœuvres initiées, et des instructions supplémentaires peuvent être délivrées dans de nombreux pays afin de renforcer la sécurité. Par exemple, les gestionnaires demanderont de laisser le moteur allumé pour éviter de dériver durant la manœuvre, et un équipier devra débarquer pour assister l’éclusier durant les écluses montantes. Dans le sens descendant, la vidange du bassin ne demande pas plusieurs amarres, mais le voyageur devra vérifier que son navire reste éloigné de la porte en amont.
Appliquer les bonnes pratiques
Le règlement particulier de police est consultable en ligne, mais l’équipage doit toujours assumer un rôle précis lorsqu’une écluse doit être franchie. En outre, les personnes assignées à l’amarrage aux bollards ne doivent pas enrouler une amarre autour d’un membre (bras ou jambe). De plus, les nœuds sont déconseillés pour laisser filer l’amarre autour du taquet, et les opérateurs devront utiliser la gaffe pour prévenir un choc. La vigilance durant la
navigation doit enfin être maintenue suite aux remous à proximité des portes de l’écluse durant leur ouverture, et le navire ne doit sortir qu’à l’ouverture complète de ces dernières.